


Cédric se régale de ce moment aux aurores. Ce grand jeune homme de 35 ans fixe le paysage et tend l’oreille. Nous faisons de même. Un drôle de gloussement nous parvient. Parce que oui, ce sont bien des dindes fermières Label Rouge IGP du Maine que Cédric élève et la dinde, ça glousse. Nous nous laissons guider par le son vers les bâtiments où elles ont passé la nuit, les dindonniers. Elles attendent patiemment dans leurs courettes qu’on vienne leur ouvrir l’accès au parcours enherbé. « Votre présence les intimide un peu parce que normalement elles s’approchent de nous très vite. C’est un animal très curieux et qui est attiré par l’homme. Là, j’ai l’impression qu’elles n’osent pas » explique Cédric.
L’éleveur embrasse son troupeau du regard. « Je les observe beaucoup. A la façon dont elles me regardent, dont elles se comportent, je sais si elles vont bien ou pas. Quand elles ont quelque chose qui ne va pas, elles ne produisent pas le même son. C’est comme mes enfants, je ne les laisse pas tomber. J’en prends soin. » Les dindonneaux naissent à 20km d’ici à Volnay dans la Sarthe chez un accouveur et ils arrivent âgés de seulement un jour sur l’exploitation. Cédric les fait ensuite grandir patiemment en croissance lente. Ce jour-là, il ne reste plus que les mâles qu’il élève pendant 130 jours contre 100 pour les femelles. « La croissance lente c’est pour le goût, pour la qualité de la viande mais aussi pour le bien-être animal », détaille Cédric. « De toute façon, j’ai toujours fait de la croissance lente. Je ne pourrais pas travailler autrement. »
Ces dindons de la race bronzés d’Amérique doivent leur nom aux reflets de bronze sur leurs plumes (et non à leur goût pour la bronzette !). Ils sont en effet très beaux avec leurs couleurs chatoyantes et les fraises et caroncules, des excroissances de peau, que les mâles arborent sur la tête et sous le bec. Ils font la roue et gonflent leurs plumes pour impressionner le visiteur ou le voisin. « Ça leur arrive de se battre, ils ont conservé leur instinct d’animal sauvage sur certains points. D’ailleurs aux États-Unis, ils vivent à l’état sauvage et se font chasser par l’homme », nous explique Cédric.
En plus de la pâture, Cédric leur donne un complément de nourriture fait de céréales qu’il produit lui-même ou des céréales locales ainsi que du tourteau de soja sans OGM enrichi en vitamines et en minéraux. « Elles ont l’aliment et l’eau à volonté dans le dindonnier. Elles y sont libres et marchent sur une litière de copeaux de sapins quand elles sont jeunes puis de paille quand elles sont adultes. Je remets de la litière propre tous les jours. Ça aussi, ça participe du bien-être animal et donc de la qualité du produit final. »
Cela fait deux heures maintenant que nous sommes en compagnie de ces charmantes volailles, mais nos pieds sont trempés… La rosée est finalement plus importante qu’escompté… Nous prenons donc congé de nos dindons et les laissons pâturer sans leur offrir la distraction de notre présence. Cédric nous propose un café, au chaud, histoire de sécher et de continuer la discussion. Il nous ouvre les portes de la maison familiale. Une bâtisse typique de la Sarthe, faite de pierres de champs ocres et de briques rouges en angle, signature du Perche. Cette ferme de la Rougerie était originairement la propriété de l’hôpital de Saint-Calais et servait à nourrir les malades.
Créée en 1958 pour contrer la concurrence de la volaille industrielle et américaine, la coopérative de Loué a poussé à la création d’un Label Rouge puis d’une IGP dinde fermière du Maine. Cédric ne se fait pas prier pour participer à la promotion de cette production. Depuis 10 ans, il ne rate pas une seule édition du salon de l’Agriculture à Paris. Et Cédric d’expliquer : « ça m’intéresse de faire connaître mon produit, mon travail, l’histoire de cette dinde fermière. Pour moi, cette coopérative, c’est comme une grande famille. On y apprend beaucoup au contact des autres, on partage, on s’entraide. Pour moi, m’engager dans ce collectif, c’est une évidence. Et ça devrait l’être dans tous les métiers. C’est dommage de ne pas s’engager. Ça permet de maintenir ce qu’on nous a transmis. A notre génération de faire vivre ça. On apprend beaucoup de choses, on partage, on élargit nos connaissances. »
On sent l’émotion et la fougue chez le jeune éleveur quand il parle de son engagement, mais on sent une passion peut-être plus grande encore lorsqu’il évoque son métier. « Depuis tout petit, j’ai toujours aimé traîner dans le poulailler, j’ai toujours vécu en présence des volailles. Et aujourd’hui, je ne me verrai pas faire autre chose. Le matin quand je me lève c’est avec plaisir. Quand je sors mes volailles, je suis content. Et même si je suis triste de les voir partir, c’est notre métier à nous, agriculteurs : nourrir le peuple. »
C’est donc le cœur gonflé d’optimisme que nous quittons Cédric et ses parents. Une agréable rencontre qui restera pour nous un bel exemple de ce que la nouvelle génération est capable de faire de mieux.
Films, visuels, fiches produits; brochures, affiches : accédez aux documents TRANSGOURMET ORIGINE avec votre code d'accès.
Cuisse de dinde fermière
Sachet sous vide de 600g
Code : 301314
Émincés de filet de dinde fermière
sans os sans peau
Sachet sous vide de 2,5 kg
Code : 301321
Émincés de haut de cuisse de dinde fermière
sans os sans peau
Sachet sous vide de 2,5 kg
Code : 301313
Escalopes de dinde fermière
Pièce de 130/150 g
Sachet sous vide x10
Code : 301320
Filet de dinde fermière
avec peau
Pièce de 600/800 g
Sachet sous vide x2
Code : 301316
Filet de dinde fermière
sans peau
Pièce de 600/800 g
Sachet sous vide x2
Code : 301318
Pavé de dinde fermière
sans peau
Pièce de 160/180 g
Sachet sous-vide x10
Code : 301315
Rôti filet de dinde fermière
non bardé
Pièce de 1,8/2,2 kg
Code : 301319
Sauté de dinde fermière
sans os sans peau
Pièce de 50/70 g
Sachet sous vide de 2,5 kg
Code : 301312
Sot l'y laisse de dinde fermière
Sachet sous vide de 1kg
Colis de 2
Code : 301322