


Ici, dans le Sud Morbihan, tout tend vers la côte. L’océan et les activités liées à la mer ont, de tout temps, façonné les paysages, les territoires et fait vivre les hommes. Créé par Colbert au XVIIème siècle pour être le port et le siège de la Compagnie des Indes Orientales, Lorient reste tourné vers la mer.
En ce début du mois d’avril 2018, à 6h du matin, il fait encore nuit mais nous voyons nettement à quai, tous feux allumés, la silhouette du Roselend qui nous attend. C’est un bateau de pêche de 35 mètres, mis en service en 2000 immatriculé à Concarneau, taillé pour affronter les mers froides et tumultueuses entre Ecosse et les îles Féroë. Il affiche de belles couleurs bleu, blanc, rouge.
Tout est calme. Pas de mouvement sur le pont. Pas encore. Le navire et son équipage sont arrivés au port il y a une demi-heure. Les hommes se reposent un peu avant d’entamer la débarque à partir de 8h. Ils viennent de passer 24 jours en mer. Une campagne de pêche regroupant 2 marées. Un aller-retour dans l’Atlantique Nord-Est pour une pêche à l’Ouest de l’Ecosse.
Nous profitons de l’accalmie pour monter à bord. Nous saluons au passage quelques-uns des 8 membres d’équipage et nous retrouvons en passerelle le capitaine Johann Jaffrezic.
Est-ce qu’il aime son métier ? « Oui. Toujours. J’adore chasser le poisson. Parce que c’est ça qu’on fait quand on est patron, on chasse. J’aime être en mer, être libre, aux commandes de mon navire. Et puis, c’est varié, la navigation. On croise d’autres bateaux. La seule chose un peu difficile, c’est que je supporte de moins en moins bien le gros temps. Les creux de 12 mètres, 15 mètres, je n’aime pas ça. »
Il nous raconte le déroulé d’une campagne de pêche. D’abord, deux jours et demi de mer pour atteindre la zone de pêche, sur le plateau continental en mer du Nord et à l’Ouest de l’Ecosse. Johann explique : « Pour nous guider, on utilise des GPS avec nos plans de pêches. Après, dans la chasse au poisson, il y a toujours une part de chance. On ne gagne pas à tous les coups. »
La Mer du Nord et l’Ouest de l’Ecosse sont historiquement des zones où l’on pêche le lieu noir. On parle de zones à forte apparence. Le lieu noir, également appelé le colin noir, est un prédateur carnivore qui se nourrit d’invertébrés et de petits poissons. Il vit en bancs de plusieurs milliers d’individus. Il atteint sa maturité sexuelle entre 4 et 7 ans, il mesure alors 50 cm mais peut atteindre plus d’un mètre et vivre au-delà de 25 ans. De couleur vert noir, il présente 3 nageoires dorsales et est reconnaissable à sa ligne latérale argentée. Le lieu noir est plutôt pêché en fin de marée pour assurer un maximum de fraîcheur car c’est un poisson fragile. Il est trié, étripé et conditionné directement après la relève du filet, au cœur du bateau, par les hommes d’équipage. Le navire est équipé d’un tapis roulant, de puissantes manches à eaux et d’une machine à fabriquer de la glace à partir de l’eau de mer traitée. Le lieu noir est stocké en caisses de bord de 25kg, avec couvercles, le poisson est pris dans deux couches de glace : une en dessous, une au dessus.
L’employeur de Johann déclare aussi déployer des efforts pour mettre en œuvre des pratiques plus durables. Ainsi, les navires qui pêchent le lieu noir sont labellisés MSC (Marine Stewardship Council, label qui promeut les produits de la mer issus de pêche durable pour garantir la pérennité des stocks et la réduction de l’impact environnemental) dans la plupart de leurs zones de pêches. Il y a, bien sûr, le strict respect des quotas européens, mais aussi des expérimentations de nouveaux dispositifs de pêche plus sélectifs (des filets avec de larges mailles, par exemple, pour permettre aux juvéniles de s’échapper), ou encore ils s’interdisent certaines zones de pêche à certaines périodes pour préserver la ressource et l’écosystème.
De nombreux outils de contrôles sont également mis en place. Outre les contrôles des autorités maritimes en mer et à quai, sur les bateaux, le journal de bord électronique permet l’enregistrement quotidien des captures réalisées. De plus, un contrôle satellitaire enregistre en continu les activités de tous les navires.
Mais il se fait tard. Le jour s’est levé, et avec lui, la pluie s’est mise à tomber. A l’horizontale, la pluie! Le vent a forci. La débarque commence. Avec une grue, les caisses de poissons glacés sont hissées à quai depuis les entrailles du navire. Les goélands tournoient autour, espérant récupérer un ou deux poissons. Johann et ses hommes sont pressés d’achever la débarque. Une fois le travail fini, ils pourront retrouver leurs familles. Et Johann sera à 11h45 à la sortie de l’école pour prendre dans ses bras Maolyne, sa petite fille de 7 ans. Ils vont bien en profiter, de ces 8 jours de repos en famille à terre... Avant un nouveau départ, pour une nouvelle campagne de pêche. Une vie de marin.
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