


Semées en ligne, sur des petites buttes planes que l’on appelle des « planches », ces jeunes pousses de salade forment des tapis tantôt verts, tantôt rouges, un élégant patchwork de bandes. Au fur et à mesure que le jour se lève, les couleurs deviennent plus vives, et le paysage alentour se colore d’un bel orangé caractéristique de ces lumières du matin. L’occasion d’admirer le Massif des Alpilles en fond, parc naturel régional dont les paysages sont composés de plaines et de sommets de roches blanches calcaires. Vers 9h, sous l’effet de la chaleur qui monte, les cigales commencent à chanter. Une mélodie qui s’élève bientôt des quatre coins de la parcelle.
Trois planches rouges, cinq vertes, quatre en attente de semis puis de nouveau des rouges et des vertes. Nous admirons la palette de couleurs. « C’est vrai que c’est joli et puis ce qui est bien c’est que ça change tout le temps», explique Olivier. « Ce n’est pas figé. C’est une culture très réactive et ça, ça me plait. Je n’aimerais pas faire du fruitier par exemple où si vous avez un coup de gel au moment de la floraison vous devez travailler quand même toute l’année pour rien au final. Avec mes salades, au moins, ça pousse vite et on voit vite le résultat de son travail. » Il faut compter entre trois et cinq semaines pour une pousse, en fonction des variétés. Olivier en a sélectionné une trentaine qu’il fait pousser alternativement sur les 30 hectares de l’exploitation en plein champ et 12 hectares sous serre. Et chaque année, il en expérimente de nouvelles, il fait évoluer cette sélection variétale pour suivre la résistance des plantes aux maladies.
L’eau est tirée de forages sur l’exploitation et du canal des Alpines septentrionales. Une déviation de la Durance créée au début du XXème siècle qui sert à l’irrigation de toute la zone. Nous sommes ici dans un bassin historique de culture fruitière et maraîchère. « Avec l’eau et le soleil, il y a déjà deux bons ingrédients pour le maraîchage. » A cela, vous ajoutez le mistral et vous obtenez les conditions rêvées. « Le mistral nous sauve dans bien des situations. Notre gros problème, c’est le mildiou qui touche particulièrement les salades et les épinards. Avec le mistral, on a un atout. Le vent sèche les plants. S’il souffle à 110 km/h pendant trois jours, le mildiou est séché… Au sens propre du terme ! »
Autre atout du lieu : son terroir argilo sableux qui offre des sols légers et filtrants qui se réchauffent très vite au printemps.
Une connaissance du terrain et une maîtrise des techniques qu’Olivier a acquises au fil des ans.
C’était passionnant... Et puis je voyageais comme ça ! » Le voyage, les expérimentations, ce n’est pas quelque chose qui lui fait peur. Et pourtant, Olivier est un fils d’agriculteurs auvergnats. Dans le hameau où il a grandit, il passait ses vacances sur un tracteur à s’occuper des vaches et à aider à la ferme. « J’aime bouger, voire du pays. Mais une chose est certaine, je reviendrai passer mes vieux jours en Auvergne », nous confie-t-il. « J’ai toujours plaisir à y retourner. Ma famille y vit, mon frère a repris la ferme familiale, les tracteurs tournent toujours sur l’exploitation. J’y monte faire les foins, le bois, je plante les pommes de terre. Pour moi, c’est mes vacances, j’y suis heureux, dans les bois. »
« Depuis 13 ans que je travaille ici, on a réduit de 50% nos épandages de produits chimiques » explique Olivier. « On utilise de plus en plus des stimulateurs de défenses naturelles, on travaille beaucoup avec les agrumes par exemple qui aident les plantes à se défendre elles-mêmes contre les maladies. On fait du faux semis pour éliminer le gros des mauvaises herbes, pour le reste on a aussi une machine vapeur. On plante de l’engrais vert, du sorgho par exemple, que l’on broie et qu’on intègre à la terre. Et on amène de l’engrais organique au moment des semis, comme du compost. » Des bonnes pratiques facilement adoptées par Olivier : « Ce n’est pas une contrainte pour nous. Au contraire, c’est bien d’être éco-responsables. Et on le fait pour nous mais aussi pour les générations futures. On travaille selon ces principes au quotidien. Pour moi c’est logique de travailler comme ça. Je ne me verrai pas faire autrement. Et c’est aussi intégré dans l’état d’esprit des équipes. »
Il est 10h30, sur les planches du jour, la récolte s’achève. Le camion prend la direction de l’unité de conditionnement, chargé des caisses de jeunes pousses. Il est tout au bout de l’allée de lauriers roses, mais Olivier le couve toujours du regard, un sourire se dessine sur son visage, celui de la satisfaction. De la mission accomplie. « Moi je suis heureux ici, je suis dans mon élément dans les champs. Et j’éprouve une certaine fierté à me dire que chaque année je contribue à produire 1000 tonnes des jeunes pousses. Vous savez, quand je fais mes courses, à chaque fois que je retrouve mes pousses de salades sur les étals et dans les rayons, ça me fait plaisir, j’en éprouve une grande fierté. Et je ne vous parle pas de ma mère ! C’est rigolo, à chaque fois j’ai droit à un coup de fil “J’ai vu tes salades !“ Et quand elle parle de moi, elle est toute fière. “Mon fils, il est dans le Sud, il fait de la salade !“ »
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