


Cédric Pennarun, le patron, est notre guide à travers les salines. Intarissable sur son or blanc, on aurait tôt fait de penser qu’il est un enfant du pays de Batz. S’il porte la Bretagne en héritage, Cédric n’est toutefois pas de la région. C’est en épousant l’une de ses résidentes, que ce quimpérois d’origine est tombé en amour du village et de ses marais.
« Le sel est un acteur historique de la région depuis plus de 1000 ans. Ce sont les moines de l’Abbaye de Landevennec qui se sont installés sur la presqu’île, ils cherchaient un terroir avec un sol argileux. Ils sont d’ailleurs à l’origine des tracés des salines. Ils ont étudié les marées, les vents, le soleil pour en déterminer le contour. Notre méthode de production aujourd’hui est identique, seuls les matériaux des outils ont changé. Malheureusement au XXème siècle l’activité du sel a décliné. Jusqu’à la fin des années 60, le prix du sel était au plus bas et le métier de paludier en voie de disparition.»
« Nous avons l’IGP sur la production mais puisque nous avons choisi de rester indépendants et de rendre à Batz-sur-mer ses lettres de noblesse de capitale historique de la production de l’activité salicole, nous ne pouvons l’indiquer en distribution…ce que les gens ne savent pas c’est qu’une très grande partie du « sel de Guérande » est produit ici. »
Propriétaires d’une petite maison de vacances, Cédric et sa famille, exilés à Paris pour des raisons professionnelles, sont longtemps venus ici pour se ressourcer. Pendant plusieurs années, ils réfléchissent à la possibilité d’un avenir à Batz. « Nous n’étions pas heureux dans la grande ville, nous souhaitions que nos enfants profitent de cet environnement unique. Pendant longtemps j’ai muri le projet de produire mon propre sel mais il était de plus en plus difficile de se lancer en indépendant. La seule manière d’exister en indépendant était de proposer un vrai produit différenciant. J’en ai parlé à mes deux futurs partenaires et nous avons créé notre Grand Cru de Batz. »
Pour être sûr de proposer le sel le plus authentique possible, Cédric se lance dans l’aventure avec Théo (paludier de père en fils, un indépendant dont la notoriété n’est plus à faire dans la région) et Edouard (dont l’aïeul a introduit la fleur de sel à la cour de Louis XIV).
Amoureux de ses marais, Théo est un Batzien pur souche. Sauvage, discret, le paludier est un véritable puriste, rien ne lui tient plus à cœur que de préserver sa méthode de production authentique, artisanale. Le projet démarre en 2014.
Ainsi, jusqu’au début mars, il faut vider les salines, évacuer la vase et les algues de chaque bassin, reconstruire les petites digues d’argile qui forment le circuit hydraulique des œillets. La préparation des salines pour la récolte commence avec le remplissage des bassins. Par un jeu de petites portes en ardoise, qui obstruent les délivres, les paludiers régulent et font passer l’eau d’un œillet à l’autre.
La récolte ne peut se faire qu’en été et par temps clair. Au lever du soleil, le gros sel se dépose sur l’argile au fond du bassin. Par ses gestes ancestraux, le paludier pousse l’eau à l’aide de son las. De petites vaguelettes se forment entrainant ainsi le gros sel vers la ladure. Un exercice physique qui est idéalement réalisé au petit matin pour que les sédiments aient le temps de reposer et la fleur de cristalliser dans l’eau la plus pure. C’est ainsi qu’au fil de l’été, au gré des vents et du soleil, les marais se couvrent chaque jour d’une multitude de cristaux à la surface de l’eau. Le sens de l’observation devient alors le meilleur outil du paludier. Tout son savoir-faire réside dans sa connaissance de l’influence des vents, de leur direction et du taux d’humidité ambiant.
Bien qu’il soit quotidiennement suspendu aux actualités météo, le paludier passe une grande partie de son temps à observer le ciel. Ainsi, lorsque soufflent les vents d’Est, chauds et secs, se forme une fleur de sel particulièrement fine à l’éclatante blancheur. Alors que sous l’influence du vent d’Ouest, elle prendra la forme de petite pyramide à la granulométrie plus prononcée. Le paludier n’a plus qu’à affleurer l’eau pour récolter ces précieuses cristallisations.
Cédric, passe une grande partie de son temps à leurs côtés. « On a tous besoin de reconnaissance, et les personnes en situation de handicap en ont besoin tout autant que les autres. Ils connaissent la qualité du travail de Théo, ils connaissent notre ambition de produire le meilleur des sels, dans le plus grand respect de la nature et de son environnement et cela sans aucun traitement. La contrepartie de ce mode de production cent pour cent artisanal est une étape de tri manuel long et rigoureux. Pour se sentir sécurisés, les employés de l’ESAT ont besoin d’effectuer des tâches répétitives qui ont du sens. De notre côté, il nous fallait trouver la solution la plus qualitative pour trier un certain volume de sel.
Je suis fier de travailler avec chacun d’eux, impressionné par le travail quotidien de concentration et de rigueur dont ils font preuve et je crois pouvoir dire que c’est réciproque…Ils participent à part entière à la valorisation de la production de nos sels, à un projet qui a du sens d’un point de vue sociétal et environnemental. »
Le fils de Cédric est encore jeune mais il suit de près le travail de son papa, une fierté familiale qu’il rejoindra peut-être dans quelques années… « Nous avons initié ce pari il y a trois ans, c’est encore tout frais mais la reconnaissance des grands chefs et des consommateurs est une vraie fierté. Nous y voyons le signe d’une réelle volonté de consommer un sel de qualité, produit selon des valeurs humaines et écologiques sans compromis. C'est formidable. Et pourtant je sais que nous ne sommes qu'au début de cette incroyable aventure... »
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Fleur de sel de Batz-sur-Mer
Boîte de 850 g
Colis de 6
Code : 301195
Gros sel gris de Batz-sur-Mer
Boîte de 800 g
Colis de 6
Code : 301194
Mit den Origine-Produkten ermöglicht Transgourmet den Gastronomen und Küchenchefs authentische und emotionale Produktgeschichten bis zum Tischgast zu erzählen. Jedes Origine Produkt verfügt über einen verständlichen und relevanten Nachhaltigkeitsmehrwert. Origine verbindet damit in einzigartiger Weise den Wunsch nach Nähe und Ursprünglichkeit mit gesellschaftlicher Verantwortung.
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Die Nachhaltigkeits-Kriterien der Eigenmarke Origine sind über drei eigene Rating-Stufen definiert. Good, Better, Best lauten die Rating-Levels mit zunehmenden Anforderungen in definierten Verantwortungsfeldern. Jedes Origine Produkt muss einer der Stufen entsprechen. Die Verantwortungsfelder werden vom Transgourmet Kompetenzteam festgelegt und orientieren sich an den in der Warengruppe bedeutendsten Nachhaltigkeitsthemen. Akzeptierte externe Labels wie z.B. die Bio-Suisse Knospe oder Programme wie BTS/RAUS werden in die drei Ratingstufen eingeordnet und sichern über die den Labels und Programmen zugrunde liegenden Detailkriterien und Zertifizierungsprozesse die Einhaltung der Standards. Bei Produkten ohne akzeptiertes externes Label legt das Transgourmet-Kompetenzteam die Zielkriterien fest, nach denen der Betrieb auditiert wird. Das Restaurant selbst muss sich nicht zertifizieren lassen solange es keine Drittlabels auf der Speisekarte zum Einsatz bringt.